La quête du bien manger : un choix simple ou compliqué ?

Dans notre société moderne, la question de l’alimentation occupe une place prépondérante et ne cesse d’évoluer en fonction des tendances, des préoccupations environnementales et de santé.

Bien manger est devenu un enjeu crucial pour préserver notre bien-être et celui de notre planète.

Cependant, face à la multitude d’informations et de conseils parfois contradictoires, il peut être difficile de s’y retrouver et de faire les bons choix.

Cet article se propose de dresser un panorama exhaustif des différentes dimensions de la notion de bien manger et des solutions pour simplifier ce cheminement vers une alimentation saine, respectueuse de l’environnement et éthique.

Comprendre les enjeux d’une alimentation saine et équilibrée

Pour aborder la question du bien manger, il convient tout d’abord de définir ce que signifie une alimentation saine et équilibrée.

1. Les besoins nutritionnels : Ils varient en fonction de l’âge, du sexe, de l’activité physique et des éventuelles pathologies. Un équilibre entre les apports en protéines, glucides, lipides, vitamines et minéraux est essentiel pour assurer le bon fonctionnement de l’organisme et prévenir les carences.
2. La qualité des aliments : Une alimentation saine repose sur la sélection d’aliments de qualité, c’est-à-dire non transformés, peu ou pas raffinés, et exempts de substances potentiellement nocives (additifs, pesticides, antibiotiques…).
3. La diversité : Enfin, varier les sources d’aliments permet de garantir un apport optimal en nutriments et de limiter les risques de carences ou d’excès.

Les obstacles à une alimentation saine : entre préjugés et réalités

Malgré une volonté de bien manger, plusieurs obstacles peuvent se dresser sur le chemin d’une alimentation saine et équilibrée.

En voici quelques exemples :

• Les idées reçues : De nombreuses croyances erronées persistent en matière d’alimentation, comme l’idée que les aliments gras sont à bannir ou que les protéines animales sont indispensables à chaque repas. Ces préjugés peuvent conduire à une alimentation déséquilibrée et à une méconnaissance des véritables besoins nutritionnels.
• Le manque de temps : La préparation de repas sains et équilibrés demande du temps, une ressource souvent limitée dans nos vies trépidantes. Ainsi, les plats préparés, riches en sel, en sucres et en graisses, et les repas pris sur le pouce peuvent prendre le pas sur les repas maison.
• Le budget : Les contraintes financières peuvent constituer un frein au bien manger, en particulier pour les familles nombreuses ou les personnes à revenus modestes. Les aliments de qualité, comme les fruits et légumes frais, les produits bio ou les viandes et poissons issus d’élevages et pêches durables, peuvent être plus coûteux que leurs équivalents industriels.
• L’accessibilité : Enfin, l’offre alimentaire dans certaines zones géographiques peut être limitée, avec peu de commerces proposant des produits frais, bio ou issus de circuits courts. Les habitants de ces zones peuvent ainsi être contraints de se tourner vers des aliments moins sains ou de moins bonne qualité.

Décrypter les étiquettes et les allégations nutritionnelles

Un des aspects essentiels pour bien manger est de savoir interpréter les informations présentes sur les emballages alimentaires.

Voici quelques clés pour décrypter les étiquettes et les allégations nutritionnelles :

1. La liste des ingrédients : Elle permet d’identifier les éléments qui composent le produit, classés par ordre décroissant en fonction de leur poids. Elle permet de repérer les additifs, colorants et conservateurs, souvent désignés par un code commençant par la lettre E suivie de trois chiffres.
2. Les valeurs nutritionnelles : Elles indiquent la teneur en nutriments (énergie, protéines, glucides, lipides, fibres, vitamines et minéraux) pour une portion définie ou pour 100 g ou 100 ml de produit. Ces informations peuvent aider à comparer différents produits et à évaluer leur qualité nutritionnelle.
3. Les allégations nutritionnelles : Elles mettent en avant certaines caractéristiques du produit (allégé en matières grasses, sans sucres ajoutés, riche en fibres…), mais ne garantissent pas nécessairement une meilleure qualité nutritionnelle. Il est donc important de lire attentivement la liste des ingrédients et les valeurs nutritionnelles pour se faire une idée plus précise de la composition du produit.
4. Les labels : Certains labels, comme le label bio, le label rouge ou le logo Nutri-Score, apportent des garanties en termes de qualité, de respect de l’environnement ou de valeur nutritionnelle. Toutefois, il est important de rester vigilant et de ne pas se fier uniquement à ces labels pour déterminer si un produit est sain.

Adopter des pratiques alimentaires écoresponsables et éthiques

Le bien manger ne se limite pas à l’aspect nutritionnel, il englobe des dimensions environnementales et éthiques.

Voici quelques pistes pour concilier ces enjeux :

• Privilégier les produits locaux et de saison : Ils sont généralement plus frais, plus riches en nutriments et leur production et transport génèrent moins d’impact environnemental.
• Opter pour des aliments issus de l’agriculture biologique : Ils sont cultivés sans pesticides, engrais chimiques ou OGM, ce qui préserve la biodiversité, la qualité des sols et des eaux, et notre santé.
• Consommer moins de viande et de poisson : La production animale est responsable d’une part importante des émissions de gaz à effet de serre, de la déforestation, de la pollution des eaux et de la surpêche. Réduire notre consommation de produits carnés et privilégier des sources de protéines végétales (légumineuses, céréales, oléagineux) est bénéfique pour la planète et notre santé.
• Favoriser le commerce équitable : Les produits issus du commerce équitable garantissent des conditions de travail décentes et une rémunération juste pour les producteurs, tout en promouvant des pratiques agricoles durables.
• Lutter contre le gaspillage alimentaire : En planifiant nos repas, en conservant correctement nos aliments et en apprenant à accommoder les restes, nous pouvons contribuer à réduire le gaspillage alimentaire, qui représente un enjeu majeur en termes d’économie de ressources et de réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Bien manger peut sembler complexe à première vue, mais il est possible de simplifier cette démarche en s’appuyant sur des principes clés : connaître nos besoins nutritionnels, privilégier la qualité des aliments, varier notre alimentation, apprendre à décrypter les étiquettes et adopter des pratiques écoresponsables et éthiques.

Ainsi, nous pourrons contribuer à préserver notre santé et celle de notre planète, tout en savourant des repas délicieux et équilibrés.